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LE MIKVÉ POUR LES FEMMES

LE MIKVÉ CHEZ LA FEMME JUIVE EST UN FONDEMENT DANS LES LOIS DE LA PURETÉ FAMILIALE

 

 

L’immersion dans un Mikvé a constitué la voie royale pour accéder à la pureté depuis la création de l’homme. Le Midrache raconte qu’après avoir été chassé du jardin d’Éden, Adam s’est assis dans une rivière qui provenait du jardin d’Éden. Cela faisait partie intégrante du processus de téchouva(repentance), dans sa tentative de retrouver sa perfection originelle.

Avant la révélation du Sinaï, tous les Juifs avaient reçu l’ordre de s’immerger afin de se préparer à la future rencontre avec D.ieu.

L’immersion dans un Mikvé a constitué la voie royale pour accéder à la pureté depuis la création de l’hommeDans le désert, le fameux « puits de Myriam » servait de Mikvé. Et l’intronisation d’Aaron et de ses fils dans leur fonction de prêtres fut marquée par leur immersion dans le Mikvé.

À l’époque du Temple, les prêtres – tout comme chaque Juif souhaitant entrer dans la Maison de D.ieu – devaient, avant toute chose, se tremper dans le Mikvé.

À Yom Kipour, le jour le plus saint de l’année, le grand-prêtre était autorisé à pénétrer dans le Saint des Saints, l’endroit le plus intime du Temple, où nul autre mortel ne pouvait entrer. C’était le moment le plus important de ce jour au cours duquel le service divin était marqué par une succession d’étapes dont la sainteté allait en augmentant et chacune d’entre elles était précédée d’une immersion dans le Mikvé.

Aujourd’hui, les utilisations essentielles du Mikvé sont déterminées par la loi juive et datent des origines du Judaïsme. Elles concernent plusieurs domaines de la vie juive. Le Mikvé fait notamment partie intégrante du processus de conversion au Judaïsme. Le Mikvé est également utilisé, bien que cela soit moins connu, pour l’immersion de la vaisselle et des récipients neufs, avant qu’ils ne soient utilisés par un Juif. Le concept du Mikvé est aussi l’élément principal du processus de la tahara, le rite de purification des personnes décédées, avant qu’elles ne soient mises en terre et que l’âme ne s’élève dans les mondes supérieurs. C’est dans ce but que l’on verse une certaine quantité d’eau d’une façon très particulière sur tout le corps du défunt.

 

Outre le rite de conversion, certains hommes ont la coutume d’aller au Mikvé. Les futurs mariés ont l’habitude de se tremper le jour de leur mariage et beaucoup d’hommes le font également la veille de Yom Kippour. Beaucoup de ‘hassidim vont au Mikvé la veille du Chabbat et des fêtes, certains se trempent même chaque jour avant la prière du matin (dans les villes qui ont une importante communauté orthodoxe, des Mikvés sont réservés aux hommes afin de faciliter ces pratiques). Mais l’usage le plus important et le plus commun, c’est l’utilisation qu’en font les femmes après leur période de menstruation.

Pour les femmes qui ont leurs règles, l’immersion dans le Mikvé fait partie d’un cadre plus vaste, connu sous le nom de Taharat HaMichpaha (la Pureté Familiale). Comme dans tous les domaines de la pratique juive, la Pureté Familiale comprend un ensemble de lois détaillées relatives au « quand », au « quoi » et au « comment » de cette pratique. Pour acquérir familiarité et confort vis-à-vis de cette mitsva, rien ne vaut une étude avec une femme compétente et expérimentée dans ce domaine. Dans les villes ou les quartiers qui ont une importante population juive, il peut y avoir des cours collectifs sur le sujet. La plupart des femmes, cependant, accèdent à cette connaissance dans le cadre plus personnel de cours particuliers. Bien que les livres ne puissent guère se substituer à une enseignante experte en la matière, certains ouvrages peuvent être utilisés comme guides ou comme référence (voir la bibliographie proposée en annexe). Ce qui suit est un bref aperçu de ces lois. Cela ne constitue pas – et n’a pas la prétention d’être – un substitut à l’étude de ce sujet si particulier.

La Pureté Familiale est une procédure basée sur le cycle périodique féminin. Dès le début de la période de menstruation et pendant les sept jours qui suivent la fin des règles, jusqu’à ce que la femme s’immerge dans le Mikvé, mari et femme ne peuvent avoir de relations conjugales. Pour éviter de transgresser cet interdit, les époux doivent éviter les contacts physiques, se garder de toute expression physique de leur affection mutuelle et s’abstenir d’actions de nature à susciter l’intimité conjugale. Le terme employé pour décrire une femme qui se trouve dans cette situation est Niddah (dont le sens littéral est « être séparée »).

Exactement une semaine après avoir constaté la fin de ses règles, la femme se rend au Mikvé. L’immersion a lieu à la tombée de la nuit du septième jour et nécessite une toilette préalable. L’immersion est valide seulement si l’eau du Mikvé recouvre chaque partie du corps, y compris toute pilosité. À cet effet, la femme se lave, fait un shampoing, peigne ses cheveux et retire de son corps tout ce qui pourrait faire obstacle à son immersion totale dans les eaux du Mikvé.

L’immersion dans le Mikvé est le moment le plus important du processus deTaharat HaMichpa’ha. C’est un moment très particulier pour la femme qui a suivi tout le processus requis par cette mitsva et qui s’est préparée pour ce moment important. Cependant, la femme peut parfois se sentir sous pression ou angoissée par rapport à ce rite ou pour toute autre raison. Il faut donc qu’elle se détende et qu’elle réfléchisse pendant quelques instants à l’importance de l’immersion ; elle doit se plonger sans précipitation dans les eaux du Mikvé. Après s’être trempée une fois, la femme se tient debout dans le Mikvé et récite la bénédiction requise pour le rituel de purification, puis selon la coutume la plus répandue, elle se plonge encore deux fois dans l’eau. De nombreuses femmes profitent de ce moment favorable pour faire des prières personnelles et pour s’adresser à D.ieu. Après l’immersion, mari et femme peuvent de nouveau avoir des relations conjugales.

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